Petite proses
Quand j’étais enfant, j’avais beaucoup de rêve.
Je prenais mon kaléidoscope pour m’échapper de la vie terrestre.
Je me suis toujours dit : « la vie est un rêve, c’est le réveil qui nous tue ».
Par le kaléidoscope, je voyais mon outre-ciel ; pour moi, c’était le paradis. Un endroit avec beaucoup de couleurs et où on n’avait jamais soif. Je pensais que tous les gens portaient des masques. Je croyais qu’ils ne présentaient jamais leurs vrais visages. De ce fait, j’ai détesté. L’honnêteté, c’était et ça reste très important pour moi. Je me suis dit que je devais changer les mentalités des autres. J’ai commencé avec de petites choses ; j’ai discuté avec tous les individus. J’ai cherché des explications pour le mauvais comportement des individus. Mais actions ont toujours commencé avec une invitation. Les invités ont discuté avec moi. J’étais très critique. Un hôte m’a dit : « Pourquoi veux-tu essayer de changer l’esprit de tous le monde ? La vie est un rêve. Pourquoi tu ne commences pas à vivre ton rêve ? ». J’ai constaté que ça prenait trop d’énergie de changer les mentalités des autres …
Christian
Quand j’étais en vacances, j’ai vu une personne qui portait des masques de différentes couleurs ? Il était très bizarre. En faisant escale chez moi, il avait très soif. Je lui ai donné de l’eau à boire et il a tout bu en une seule gorgée. Alors, il m’a dit : « Je suis ton hôte, même si je suis drôlement habillé ; je suis normal. En dévoilant sa tête, il avait, il avait de longs cheveux horriblement tressés ».
Adoum
Pendant un long voyage en voiture, j’ai décidé de faire une escale dans un petit village. Cela n’était pas prévu, mais comme j’étais fatigué et que j’avais faim et soif, je me suis dit qu’il fallait mieux que je fasse une pause.
Je me suis donc arrêtée dans ce village. J’ai trouvé une chambre d’hôte tout de suite. Je ne l’ai pas trouvée très jolie avec sa tapisserie et ses rideaux aux couleurs flamboyantes.
Mais mes hôtes étaient assez gentils. C’était un jeune qui essayait de gagner de l’argent de poche en louant une de ses chambres aux touristes. Ils avaient une petite fille avec de longs cheveux blonds tressés.
J’ai passé là un après-midi calme et agréable.
Esther
Dans un pays très loin d’ici, il y a une civilisation inconnue. Ils vivent sans calendrier, sans téléphone, seulement entre eux. Toutes les personnes parlent avec des accents différents. Mais quand même, ils se sentent comme une communauté. Parce que ce n’est pas la langue qui est importante ici. Pour fêter quelque chose, il portent des masques exceptionnellement décorés. Ils commencent à danser comme je l’ai jamais vu avant. Un jour où j’étais avec eux, une personne est venue vers moi. Elle m’a demandée si je voulais aussi essayer un masque ? Donc, je mets le masque sur mon visage. Ce que je vois, c’est comme regarder dans un kaléidoscope. Je vois des fleurs flamboyantes, des étoiles brillantes. Un sentiment douloureux s’épanouit dans mes bras, mes jambes, mon cœur, c’est ça l’outre-ciel ? Oui, je crois que c’est ça !
Quand j’étais enfant, j’avais beaucoup de rêve.
Je prenais mon kaléidoscope pour m’échapper de la vie terrestre.
Je me suis toujours dit : « la vie est un rêve, c’est le réveil qui nous tue ».
Juliane
Merci à Ghislaine et à ses étudiants!